#1 Des difficultés à vendre localement. Le premier problème rencontré par les producteurs en vente direct, est que les gens ont eu tendance, avec le virus ambiant, à optimiser autant que possible leurs déplacements. En effet, ils vont beaucoup plus facilement faire leurs provisions en grande surface que chez les producteurs, comme ils pouvaient le faire avant cette crise sanitaire. Ces producteurs, totalement en vente direct, ont perdu les restaurants, les comités d’entreprises, ainsi que tout ce qui allait de paire avec la vente en ligne, Colissimo et La Poste ont également été directement impactés. De plus, les ventes à la ferme ont été confrontées à une importante chute car les gens sont apeurés. Dans leur malheur, certains agriculteurs ont toutefois eu la chance de pouvoir compter sur des super marchés conciliants, allant jusqu’à accepter pour certains de vendre les produits des agriculteurs aux mêmes tarifs qu’ils étaient vendus à la ferme. De nombreux super marchés ont acceptés, ces derniers mois, de travailler main dans la main avec les producteurs locaux. Les agriculteurs ont en effet besoin d’eux pour tenter de s’en sortir.
#2 Des difficultés d’approvisionnement. Beaucoup d’usines de fabrication de cageots, de palettes, ont mis la clé sous la porte. Ces dernières n’ayant plus suffisamment de main d’oeuvre pour continuer à exercer. Or, sans ces cageots, impossible pour les agriculteurs d’expédier leur marchandise. Ainsi, beaucoup de circuits de consommation ont été stoppés net. Il est malheureux de constater que certains profitent de la situation. Des produits dont le prix est habituellement fixé des mois à l’avance, n’ont aujourd’hui aucun prix fixe. Leur prix est alors fixé en fonction de la demande. Si les agriculteurs viennent à se retrouver en pénurie pour alimenter leurs animaux, c’est à nouveau toute la filière qui va en pâtir, avec elle tout l’aspect technique et de fonctionnement. Et bien avant cela, ce sont évidemment les animaux les premiers touchés, avec l’éleveur ensuite.
#3 Le manque de main d’oeuvre. Certaines périodes, comme c’est le cas pour le printemps notamment, nécessitent davantage de main d’oeuvre que les autres, les semis devant être préparées. Mais les conséquences du Covid-19 entraine le confinement de certaines personnes vulnérables ainsi que des parents pour garder leurs enfants… En bref, environ 50% de la totalité des salariés qui devraient exercer se retrouve bloqués sans pouvoir exercer. Cela impacte aussi directement les travailleurs restants, qui doivent travailler deux fois plus pour assurer le maintient de l’activité. Beaucoup d’agriculteurs ne peuvent pas récolter faute de main d’oeuvre. Pour palier à ces difficultés de main d’oeuvre, un site a été mis en place par Pôle Emploi et Anefa, il s’agit du site Des bras pour ton assiette, où chacun peut se rendre, que vous soyez agriculteur ou que vous proposiez votre aide à ces agriculteurs en demande. Le site constitue une solution citoyenne respectable, qui pourrait permettre de poursuivre la chaîne alimentaire, tout en aidant les personnes au chômage ou en difficulté financière.
#4 Les autres secteurs d’activité à l’arrêt. Dans le cas où la machine d’un agriculteur tombe en panne, ou bien même le fourgon de livraison des marchandises, dans les périodes de confinement, aucun garagistes ne pourra intervenir. Et quand l’activité de ce secteur redémarre, il fait face à une importante demande, allongeant ainsi les délais d’intervention. Les agriculteurs en sont à un point où il ne leur reste qu’à croiser les doigts et espérer qu’il ne leur arrive rien.
#5 Des déchetteries sauvages dans les champs. Faute de trouver des déchetteries ouvertes dans les alentours, beaucoup d’individus se sont permis ces derniers temps, d’entasser leurs déchets en pleine nature, au beau milieu des champs des agriculteurs.
#6 Des stocks excédentaires.
À défaut de pouvoir approvisionner les cantines et restaurants, beaucoup d’agriculteurs se retrouvent avec des stocks n’ayant de cesse de croitre, et se retrouvent parfois, comme ça peut être le cas des producteurs de pommes de terre, avec des montagnes de marchandise sur les bras, sans savoir qu’en faire. Ces excédents de marchandises, risquant de ne pas être consommées, représentent énormément d’argent, ce qui entraine alors une perte sèche très impactante pour les exploitations et leur avenir.
Les aides publiques destinées aux agriculteurs.