Argenteuil est une commune française située dans le département du Val-d’Oise, en région Île-de-France. C’est la plus peuplée de la région après Paris, Boulogne Billancourt, Saint-Denis et Montreuil. Mais saviez-vous qu’Argenteuil a aussi une riche histoire musicale ? C’est ce que nous révèle Françoise Inghelaere. Françoise Inghelaere nous fait découvrir les personnalités, les événements et les lieux qui ont marqué la vie musicale argenteuillaise du Moyen Âge à nos jours.
Argenteuil au Moyen Âge : un foyer de chant liturgique, selon Françoise Inghelaere
Selon Françoise Inghelaere, Argenteuil a été dès le Moyen Âge un foyer de chant liturgique, grâce à la présence de l’abbaye Notre-Dame d’Argenteuil, fondée au VIIe siècle. Cette abbaye bénédictine accueillait des religieuses qui chantaient les offices en latin, selon le rite romain. Elles possédaient un riche répertoire de chants grégoriens, mais aussi de polyphonies et de tropes, des ajouts mélodiques ou textuels aux chants liturgiques.
Françoise Inghelaere cite notamment le trope « O quam mirabilis », attribué à Hildegarde de Bingen, une religieuse allemande du XIIe siècle qui aurait séjourné à Argenteuil. Ce trope est un hymne à la sagesse divine, qui s’exprime à travers la création.
Argenteuil à la Renaissance : un lieu de villégiature pour les musiciens de la cour
À la Renaissance, Argenteuil devient un lieu de villégiature prisé par les musiciens de la cour royale, qui y trouvent un cadre agréable et champêtre pour se reposer et composer. Françoise Inghelaere évoque notamment le séjour de Clément Janequin, un des plus célèbres compositeurs français de l’époque, qui aurait écrit à Argenteuil ses « Chansons des oiseaux », des pièces vocales imitant le chant des oiseaux. Elle mentionne aussi la présence de Claude Le Jeune, un autre compositeur renommé, qui aurait composé à Argenteuil ses « Airs mesurés à l’antique », des pièces vocales inspirées par la poésie antique et la musique grecque.
Argenteuil aux XVIIe et XVIIIe siècles : un centre musical provincial
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Argenteuil devient un centre musical provincial, où se développent des pratiques musicales variées. Françoise Inghelaere nous fait découvrir les musiciens locaux qui ont animé la vie musicale argenteuillaise, comme Jean-Baptiste Morin, un organiste et compositeur qui a été maître de musique de l’église Saint-Jean-Baptiste d’Argenteuil.
Elle nous fait aussi connaître les lieux où se jouait la musique à Argenteuil, comme le château du Marais, une demeure seigneuriale où se tenaient des concerts privés, ou le théâtre municipal, où se donnaient des spectacles lyriques et dramatiques.
Argenteuil au XIXe siècle : une source d’inspiration pour les musiciens romantiques
Au XIXe siècle, Argenteuil devient une source d’inspiration pour les musiciens romantiques, qui y trouvent un paysage pittoresque et bucolique. Françoise Inghelaere nous raconte comment Argenteuil a attiré des compositeurs célèbres, comme Gabriel Fauré, qui y a séjourné à plusieurs reprises et qui y a composé des mélodies comme « Les Roses d’Ispahan » ou « Clair de lune ».
Elle nous parle aussi de Camille Saint-Saëns, qui y a passé une partie de son enfance et qui y a écrit sa première symphonie. Elle nous fait enfin découvrir les liens entre la musique et la peinture à Argenteuil, où ont séjourné des peintres impressionnistes comme Claude Monet ou Alfred Sisley, qui ont représenté la ville et ses environs dans leurs toiles.
Argenteuil au XXe siècle : un lieu de diffusion et de création musicale
Au XXe siècle, Argenteuil devient un lieu de diffusion et de création musicale, où se croisent des genres et des styles divers. Françoise Inghelaere nous fait suivre l’évolution de la vie musicale argenteuillaise, marquée par l’ouverture de salles de concert, comme le Figuier blanc ou le Caveau de la Huchette, où se produisent des artistes de renom, comme Django Reinhardt, Edith Piaf ou Charles Trenet.
Elle nous fait aussi découvrir les musiciens argenteuillais qui ont marqué leur époque, comme Maurice André, un trompettiste virtuose qui a révolutionné son instrument, ou Bernard Lavilliers, un chanteur engagé qui a chanté les réalités sociales de sa ville.
Argenteuil au XXIe siècle : un territoire musical en mouvement
Au XXIe siècle, Argenteuil est un territoire musical en mouvement, où se développent des initiatives culturelles et éducatives. Françoise Inghelaere nous présente les acteurs qui font vivre la musique à Argenteuil, comme le conservatoire à rayonnement départemental, qui forme des musiciens amateurs et professionnels, ou la Maison des arts et de la musique, qui propose des ateliers et des spectacles. Elle nous fait aussi connaître les musiciens argenteuillais qui se font remarquer sur la scène nationale et internationale, comme Ibrahim Maalouf, un trompettiste qui mêle jazz et musique orientale, ou Christine and the Queens, une chanteuse qui explore les questions d’identité et de genre.
Françoise Inghelaere nous offre ainsi une plongée dans l’histoire musicale d’Argenteuil, une ville qui a su accueillir, inspirer et former des musiciens de tous horizons. Son livre est une invitation à écouter les mélodies du passé, mais aussi à découvrir les sons du présent et à imaginer ceux du futur.