Selon un communiqué du Centre Carter publié samedi, l’ancien président américain Jimmy Carter va commencer à recevoir des soins palliatifs à son domicile en Géorgie.
Après une série de brefs séjours à l’hôpital, l’ancien président américain Jimmy Carter a pris aujourd’hui la décision de passer le reste de son temps à la maison avec sa famille et de recevoir des soins palliatifs plutôt que d’autres soins médicaux. Sa famille et le personnel médical le soutiennent pleinement, indique le communiqué.
Voici une vidéo relatant cette nouvelle :
Le petit-fils de l’ancien président, Jason Carter, ancien sénateur d’État démocrate de Géorgie, a déclaré vendredi au sujet de ses grands-parents qu’ils sont en paix et, comme toujours, leur maison est pleine d’amour.
Après le décès de George H.W. Bush, Jimmy Carter, qui a eu 98 ans l’an dernier, a pris le titre de président américain le plus âgé de l’histoire. W. Bush, qui est décédé fin 2018 à l’âge de 94 ans. La pandémie de coronavirus a amené le 39e président de la nation à maintenir un profil public bas ces dernières années, mais il n’a pas cessé de s’exprimer sur les menaces pour la démocratie dans le monde, une cause qui lui tient à cœur depuis longtemps.
Carter a vaincu un cancer du cerveau en 2015, mais il a dû faire face à une série de problèmes de santé en 2019 et a donc subi une intervention chirurgicale pour éliminer la pression sur son cerveau. En raison de ses problèmes de santé, il a été contraint d’interrompre sa pratique de longue date consistant à enseigner l’école du dimanche à l’église baptiste Maranatha dans sa ville natale de Plains, en Géorgie.
Avant d’entrer en politique, Carter, un démocrate, a travaillé comme cultivateur de cacahuètes et comme lieutenant dans la marine américaine. Il a ensuite rempli un mandat de gouverneur de Géorgie et de président des États-Unis de 1977 à 1981.
En raison de son soutien aux droits de l’homme, l’ancien président est très apprécié. La négociation des accords de Camp David en 1978 avec le président égyptien Anwar Sadat et le Premier ministre israélien Menachem Begin reste au cœur de son héritage.
Afin de faire progresser la paix et la santé dans le monde, M. Carter et son épouse, Rosalynn, ont fondé le Centre Carter dans les années qui ont suivi sa présidence.
M. Carter est lui-même un bénévole de longue date pour Habitat for Humanity.
Il a reçu le prix Nobel de la paix en 2002 pour ses efforts en faveur de la paix dans le monde.
Le président Joe Biden, un autre démocrate et un admirateur de longue date de M. Carter, a été informé du déclin de la santé de l’ancien président et de sa décision de demander des soins palliatifs, a déclaré un responsable à CNN. M. Biden reste en contact étroit avec la famille Carter et le cercle restreint de conseillers de l’ancien président.
M. Biden a été l’un des premiers sénateurs américains à soutenir M. Carter lors de sa candidature à la présidence en 1976, selon la bibliothèque présidentielle de Jimmy Carter.
Carter a été en contact avec le président Donald Trump et son administration à de multiples reprises pendant le mandat du républicain.
En 2018, Carter a déclaré avoir reçu un briefing sur la Corée du Nord et a dit qu’il serait prêt à se rendre dans le pays au nom de l’administration Trump. Il a également écrit à Trump une lettre sur les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine et s’est entretenu avec lui par téléphone en avril 2019.
Bien que la Maison-Blanche ait qualifié l’appel de « très bonne conversation téléphonique » et ait déclaré que Trump a toujours apprécié le président Carter, la relation s’est détériorée plus tard dans l’année lorsque le démocrate de Géorgie a demandé une enquête complète sur l’ingérence russe dans l’élection de 2016 et a suggéré que cela montrerait que Trump n’a pas réellement gagné l’élection en 2016. Carter a par la suite émis des mises en garde contre la décision de Trump d’interrompre le financement de l’Organisation mondiale de la santé dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Le centre a travaillé pour faire progresser la démocratie en surveillant les élections étrangères et en réduisant les maladies dans les pays en développement au fil des ans.